- 14/11/2024 -
La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 29) représente une étape cruciale pour renforcer les engagements mondiaux en matière de lutte contre le changement climatique. Le Parlement européen a adopté une série de demandes pour cette conférence, visant à établir un nouvel objectif de financement de l'action climatique, socialement équitable et aligné sur le principe du pollueur-payeur.
Cette résolution, issue de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, a été approuvée avec une large majorité, soulignant la volonté des députés européens d'orienter les politiques climatiques mondiales vers une justice sociale. Le nouvel objectif pour l’après-2025 devra inclure des contributions financières de toutes les grandes économies, ainsi que des économies émergentes à fortes émissions et PIB élevés, avec un financement issu de sources publiques, privées et innovantes.
Le Parlement met également en avant la nécessité pour l’Union européenne de renforcer sa diplomatie verte, afin de promouvoir des règles du jeu équitables au niveau international et d'éviter la délocalisation des émissions de carbone (fuite de carbone). Il s'agit aussi de mobiliser l'opinion publique en faveur de mesures climatiques ambitieuses. L'UE devrait ainsi encourager l'adoption, par d'autres pays, de systèmes de tarification du carbone, semblables à son propre système d’échange de quotas d’émission et à son mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Cette approche permettrait d'assurer une compétition équitable et de réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière globale, en incitant les autres pays à adopter des mécanismes similaires.
Les députés soulignent également l'importance de la COP 29 pour consolider les engagements pris lors de la COP 28, en particulier ceux liés à l'abandon progressif des combustibles fossiles. Ils insistent sur la nécessité d'envoyer un signal clair et sans ambiguïté pour accélérer cette transition. L'objectif est non seulement de mettre fin aux subventions directes et indirectes en faveur des combustibles fossiles, mais aussi de réorienter ces fonds vers des projets de lutte contre le changement climatique. Cette réaffectation est perçue comme une condition essentielle pour atteindre les objectifs climatiques globaux et renforcer la crédibilité des engagements internationaux.
La COP 29, qui se tient à Bakou, Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, a pour mission de dresser un bilan des progrès réalisés depuis l’Accord de Paris et d’établir de nouvelles ressources financières pour soutenir l’action mondiale contre le changement climatique. La participation d’une délégation du Parlement européen du 18 au 22 novembre mettra en lumière les attentes de l’UE concernant les avancées à réaliser, en particulier en matière de financement climatique et de transition énergétique. Ce rendez-vous est crucial pour définir les prochaines étapes dans la lutte contre le changement climatique et renforcer la coopération internationale sur ces enjeux urgents.
(STDF) - 14/11/2024 -
La contribution récente de la Suède au Fonds pour le Développement des Normes et du Commerce (STDF) souligne son engagement constant à soutenir le commerce inclusif et la sécurité alimentaire à l'échelle mondiale. La Directrice générale de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a exprimé sa gratitude envers la Suède pour son soutien, affirmant que depuis deux décennies, le partenariat mondial du STDF a permis à de nombreuses communautés de participer au commerce international en toute sécurité. Le soutien du STDF a aidé de petits producteurs en Afrique, Asie, Pacifique, Amérique latine et Caraïbes à satisfaire les normes internationales, facilitant leur accès aux marchés régionaux et mondiaux.
Le Ministre suédois de la Coopération internationale au développement et du Commerce extérieur, Benjamin Dousa, a souligné l'importance de l'accès des producteurs aux marchés alimentaires internationaux pour améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des communautés. Cette démarche s'inscrit dans la politique de la Suède qui met l'accent sur la synergie entre le commerce et la coopération au développement, une priorité de sa réforme de l'aide au développement. Depuis 2005, la Suède a versé environ 17,86 millions de CHF au STDF et 66,5 millions de CHF aux fonds fiduciaires de l’OMC au cours des 22 dernières années.
La contribution de la Suède pour la période 2024-2026 permettra de renforcer la capacité des petits agriculteurs et commerçants à accéder aux marchés internationaux de produits agricoles et alimentaires. Ces fonds financeront des projets collaboratifs et innovants pour développer la capacité sanitaire et phytosanitaire (SPS), améliorer le partage des connaissances, et évaluer les résultats obtenus. Cette collaboration de longue date a favorisé l’inclusion économique dans les économies en développement, en contribuant à l’élaboration de législations, de stratégies, et de mesures orientées vers la sécurité des aliments, la santé des plantes et des animaux, tout en renforçant la résilience climatique.
Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) ont particulièrement bénéficié du soutien du STDF, enregistrant une croissance accrue des exportations dans les secteurs des plantes, des animaux et des produits alimentaires. Les projets du STDF ont non seulement stimulé une croissance économique durable, mais aussi renforcé la résilience face aux changements climatiques. La Suède a également œuvré, aux côtés d’autres donateurs, pour intégrer des questions transversales comme le genre et l’environnement, afin de garantir des résultats plus durables. En outre, elle participe activement à l'élaboration de la prochaine stratégie du STDF pour 2025-2030 et à l’amélioration de son cadre de suivi et d’évaluation, avec pour objectif d'optimiser ses performances et son impact.
Le STDF est un partenariat mondial réunissant plusieurs organisations, dont l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), le Groupe de la Banque mondiale, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l'OMC, qui gère ce partenariat. En répondant aux besoins sanitaires et phytosanitaires (SPS) en constante évolution, le STDF contribue à la croissance économique durable et à la sécurité alimentaire mondiale, tout en soutenant les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.
https://www.wto.org/english/news_e/pres24_e/pr969_e.htm
- 13/11/2024 -
Le marché de gros de Bronisze à Varsovie, en Pologne, a été le point central d'une mission commerciale importante réunissant des exportateurs de fruits et légumes en provenance du Maroc et d'Égypte. Cette visite, s'inscrivant dans une initiative plus large qui s'est déroulée du 12 au 15 novembre, avait pour objectif d'accroître la visibilité des produits agricoles nord-africains sur les marchés en pleine expansion d'Europe centrale et orientale.
Organisée par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) et la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), cette mission visait à renforcer les liens commerciaux entre les exportateurs marocains et égyptiens et les acheteurs européens.
La mission a attiré une délégation de 35 exportateurs représentant 24 entreprises du Maroc et d'Égypte, qui ont eu l'occasion de découvrir le marché de Bronisze, l'un des plus importants centres de commerce de produits frais en Europe. Ce marché, reconnu pour sa spécialisation dans les fruits, légumes et fleurs, constitue un lieu stratégique de rencontre entre les commerçants locaux et internationaux. Grâce à sa localisation centrale et sa clientèle diversifiée, Bronisze a offert une plateforme idéale pour que ces exportateurs nord- africains établissent des connexions avec une large gamme d'acheteurs.
Un des moments clés de la mission a été une session de deux heures de rencontres B2B (Business-to-Business) qui s'est déroulée sur le marché. Ces échanges ont permis aux exportateurs marocains et égyptiens de dialoguer directement avec des importateurs polonais et d'autres acteurs clés de la région européenne. Ces discussions ont porté sur l'identification des opportunités commerciales, la compréhension des tendances du marché et la négociation de contrats potentiels. Les exportateurs ont ainsi pu présenter leurs produits et recueillir des informations précieuses sur les préférences des consommateurs européens, notamment sur le marché polonais, dynamique et en pleine croissance.
Cette initiative constitue une étape importante dans la diversification des sources alimentaires et dans le renforcement des relations commerciales entre l'Afrique du Nord et l'Europe de l'Est. Alors que les deux régions continuent d'élargir leurs liens économiques, de telles missions jouent un rôle crucial dans la consolidation des relations commerciales et l'ouverture de nouvelles perspectives de croissance pour le secteur agricole. En facilitant des échanges directs entre exportateurs et acheteurs, cette mission ne profite pas seulement aux participants, mais contribue également à garantir un approvisionnement constant en produits frais pour répondre à la demande croissante en Europe.
https://east-fruit.com/en/news/morocco-and-egypt-forge-trade-ties-at-warsaws-bronisze-market/
renforcement des politiques unilatérales - 13/11/2024 -
Le dernier rapport de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) met en lumière une tendance préoccupante à l'augmentation des mesures restrictives dans le commerce international, qui risquent d'entraîner des pénuries, une instabilité des prix, et une incertitude économique croissante. La Directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala a insisté sur la nécessité, pour les pays du G20, de maintenir des marchés ouverts et prévisibles afin de favoriser la fluidité des échanges, l'investissement et la création d'emplois. Les efforts des économies du G20 en matière de facilitation du commerce ont été salués, car ils peuvent aider à diminuer les pressions inflationnistes.
Entre mi-octobre 2023 et mi-octobre 2024, les pays du G20 ont adopté 91 nouvelles mesures restrictives et 141 mesures facilitatrices concernant principalement les importations. La couverture commerciale des mesures restrictives a fortement augmenté, atteignant 828,9 milliards USD, contre 246,0 milliards USD dans le rapport précédent. Les mesures facilitatrices, de leur côté, ont vu leur portée commerciale passer à 1 069,6 milliards USD, par rapport aux 318,8 milliards USD enregistrés précédemment.
Le rapport souligne une augmentation continue des restrictions à l'importation depuis 2009. En 2024, la valeur des importations couvertes par ces restrictions s'élève à 2 328 milliards USD, représentant 12,7 % des importations totales du G20 et 9,4 % des importations mondiales. Cela montre une hausse par rapport à la valeur de 2 287 milliards USD mentionnée dans le rapport précédent, qui correspondait à 9,1 % des importations mondiales.
Concernant les restrictions à l'exportation, seulement 22 nouvelles mesures ont été introduites pendant la période d'examen, un chiffre bien inférieur à la moyenne annuelle des trois dernières années. Malgré ce faible nombre, la couverture commerciale de ces mesures a connu une augmentation notable. Les restrictions introduites en 2023-2024 couvrent 230,8 milliards USD d'exportations, ce qui correspond à 1,3 % des exportations du G20 et 0,9 % des exportations mondiales, par rapport aux 121,7 milliards USD de l'année précédente. Toutefois, le rapport relève une diminution des restrictions à l'exportation sur les produits alimentaires, les aliments pour animaux et les engrais, leur nombre passant de 29,6 milliards USD en 2023 à 11,8 milliards USD en 2024.
Enfin, la période d'examen a vu une multiplication des mesures de soutien économique et général, reflétant les analyses de l'OCDE et du FMI sur la montée des politiques industrielles en faveur de secteurs stratégiques. La plupart de ces mesures visent à soutenir l'environnement, l'énergie et l'agriculture, bien que leur impact sur la concurrence et le commerce international reste difficile à mesurer.
Le rapport de l'OMC est produit régulièrement depuis 2009, surveillant les pratiques commerciales des membres du G20, qui incluent notamment des puissances économiques telles que la
Chine, les États-Unis, le Brésil, ainsi que des unions régionales comme l'Union européenne et l'Union africaine.
https://www.wto.org/english/news_e/news24_e/trdev_13nov24_e.htm
- 13/11/2024 -
Lors de la COP29, UK Export Finance (UKEF), l'agence de crédit à l'exportation du Royaume-Uni, a franchi une nouvelle étape vers la durabilité avec l’annonce d'initiatives majeures pour la décarbonisation du crédit à l'exportation. En partenariat avec d'autres agences similaires, UKEF a introduit les premiers protocoles sectoriels de fixation d'objectifs de décarbonisation, un engagement soutenu par l'alliance Net Zero Export Credit Agencies (NZECA). Cette coalition mondiale regroupe des institutions financières publiques visant la neutralité carbone. Ces nouvelles lignes directrices fourniront un cadre solide pour aider les agences membres à établir des objectifs climatiques fondés sur des preuves, renforçant ainsi l'engagement du secteur financier dans la lutte contre le changement climatique.
Cet effort ambitieux s'inscrit dans la stratégie globale de durabilité d'UKEF, qui prévoit le financement de projets de croissance propre à hauteur de 10 milliards de livres sterling d'ici 2029. Ces initiatives consolident la réputation de l'agence en tant que pionnière de la finance durable. UKEF avait déjà pris les devants il y a quelques années en devenant la première agence de crédit à l'exportation à mettre en œuvre les recommandations du Taskforce on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD), un groupe de travail dédié à la transparence financière liée au climat. En publiant des données sur les émissions des projets qu'elle finançait, l'agence a marqué un tournant vers une plus grande transparence et responsabilité.
En outre, UKEF a récemment renforcé sa présence en Asie du Sud-Est grâce à un accord bilatéral avec PLN, la société publique d'énergie indonésienne. Cet accord stratégique permettra d'utiliser les crédits à l'exportation britanniques pour soutenir l'adoption de technologies énergétiques propres en Indonésie, un pays confronté à d'importants défis en matière de transition énergétique. UKEF a déjà réservé plus de 3 milliards de livres sterling pour soutenir des projets qui intègrent des produits et services britanniques, contribuant ainsi au développement durable de l'Indonésie tout en renforçant les relations commerciales bilatérales dans le secteur des énergies renouvelables.
Les actions d'UKEF à la COP29 s'inscrivent dans une tendance plus large au sein de la finance internationale. Les agences de crédit à l'exportation, traditionnellement perçues comme des leviers économiques, deviennent des acteurs centraux dans la lutte mondiale contre le changement climatique. En fixant des standards plus élevés pour la finance publique, UKEF non seulement renforce la position du Royaume-Uni sur la scène internationale, mais offre également un modèle que d'autres organismes peuvent suivre. Les initiatives de l'agence illustrent le rôle déterminant que peut jouer la finance publique dans la transition vers un avenir à faible émission de carbone.
Alors que la nécessité d'une action climatique devient de plus en plus urgente, les récentes mesures prises par UKEF devraient avoir un impact durable sur les pratiques des agences de crédit à l'exportation à travers le monde. Elles soulignent l'importance cruciale de la finance durable pour atteindre une stabilité économique et environnementale sur le long terme. Les protocoles de décarbonisation, les objectifs de financement propre et les partenariats stratégiques démontrent clairement que la finance publique peut être un catalyseur puissant pour un avenir plus vert et plus résilient.
- 12/11/2024 -
À la COP29 de Bakou, la Commission européenne a annoncé une nouvelle Feuille de route pour le Partenariat sur la Réduction du Méthane, une initiative visant à accélérer la réduction des émissions de méthane associées aux combustibles fossiles. En collaboration avec des pays partenaires, des organisations internationales, des ONG et des banques de développement, cette feuille de route offre un cadre de coopération entre les pays importateurs et exportateurs d’énergie fossile. Elle vise notamment à aider les entreprises à renforcer leurs systèmes de surveillance, de rapport et de vérification (MRV) des émissions de méthane.
Dans le contexte du Global Methane Pledge, lancé par l’UE et les États-Unis, plus de 150 pays se sont d’ores et déjà engagés à réduire les émissions de méthane d’origine humaine d’au moins 30
% d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2020. La Feuille de route de la Commission européenne présente des actions concrètes pour atteindre cet objectif, notamment l’adoption de politiques fondées sur les principes du système MRV de l’OGMP 2.0 et des plans de réduction pour les installations existantes, assortis de calendriers, de plans d’investissement et de besoins en ressources humaines.
Ces partenariats pour la réduction des émissions de méthane avaient été évoqués par Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, lors de la COP28 à Dubaï. Ils s’inscrivent dans la continuité de la « Déclaration conjointe des importateurs et exportateurs d’énergie sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles », signée par les États-Unis, l’Union européenne, le Japon, le Canada, la Norvège et Singapour à la COP27. Avec le lancement officiel de la Feuille de route, la Commission européenne prévoit de présenter les premiers résultats concrets de cette coopération lors de la COP30, qui se tiendra au Brésil.
Le Global Methane Pledge a en effet généré un élan mondial sans précédent pour la réduction des émissions de méthane, réunissant aujourd’hui 158 pays. Le partenariat OGMP 2.0, qui couvre 42 % de la production mondiale de pétrole et de gaz, incarne un progrès substantiel dans ce domaine, tandis que plusieurs pays ont mis en place de nouvelles régulations et initiatives. En parallèle, l’Union européenne a adopté une législation ambitieuse pour cibler les émissions de méthane au sein de ses frontières et pour les combustibles fossiles importés, établissant ainsi un précédent dans la lutte contre cette source de pollution.
Cependant, malgré l’engagement international croissant, le dernier rapport du Global Methane Tracker, publié en 2024, révèle que le monde est loin de l’objectif de réduction de 30 % d’ici 2030. Des politiques plus strictes, des données basées sur des mesures fiables et un soutien financier accru sont nécessaires pour progresser. Lors de la COP28, l’UE et ses États membres avaient déjà annoncé une contribution de 175 millions d’euros au Methane Finance Sprint pour soutenir ces efforts. La mise en œuvre de la nouvelle Feuille de route, avec ses actions concrètes et ses partenariats renforcés, symbolise un engagement renouvelé pour remédier aux émissions de méthane à l’échelle mondiale, mais le chemin vers une réduction significative reste semé de défis complexes.
Méditerranée et en mer Noire - 11/11/2024 -
Lors de la 47ᵉ réunion annuelle de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), qui s'est tenue du 4 au 8 novembre à Rome, l'Union européenne et les pays voisins ont convenu de mesures cruciales pour renforcer la durabilité des pêches en Méditerranée et en mer Noire. Ces mesures visent à promouvoir des stratégies de durabilité à l’échelle des bassins marins, en renforçant la coopération sous-régionale, et à consolider le cadre global de gestion pour les mers Adriatique et Noire, conformément aux principes de la politique commune de la pêche (PCP), soutenue par l’UE en tant que principal bailleur de fonds.
L'UE et les pays voisins se sont accordés pour développer des plans de gestion pluriannuels (MAP) dans les deux bassins, favorisant des stratégies de gestion spécifiques pour les stocks partagés. Parmi les mesures adoptées figure la création de la première zone de pêche restreinte (ZPR) commune entre l'UE et des pays non membres, dans le canal d'Otrante en Adriatique Sud. Fruit d'une coopération scientifique entre l'Italie et l'Albanie, cette zone vise à protéger les écosystèmes marins vulnérables, comme le corail bambou et les habitats essentiels des espèces démersales. Cette nouvelle ZPR, s'ajoutant à la ZPR de Jabuka-Pomo, fait de l’Adriatique la sous-région méditerranéenne avec la plus large couverture de protection des fonds marins.
Sous la direction de l'UE, la CGPM a également adopté des mesures avancées pour la gestion des pêches dans l'Adriatique, établissant un modèle pour d'autres zones en adoptant une approche globale de gestion basée sur une nouvelle stratégie de récolte, visant la durabilité des stocks et la rentabilité des flottes à long terme. La mise en œuvre continue du MAP pour les espèces démersales et l'ajout de deux zones de fermeture pour les stocks de langoustine, soutenues par la ZPR de Jabuka-Pomo, illustrent les avantages de la conservation.
Dans la mer Noire, la CGPM a adopté des mesures de gestion pour les principales espèces commerciales, ainsi que des mesures de conservation pour les espèces sensibles. Cela comprend la révision à la hausse des TAC et des quotas dans le cadre du MAP pour le turbot, et des mesures pour les futurs plans de gestion du bulot et du sprat, espèces de grande valeur commerciale. La CGPM a également décidé de renforcer la coopération scientifique dans la région pour recueillir des données pour la conservation des espèces sensibles, et d'imposer une interdiction totale de la pêche à l'esturgeon en eaux marines.
Le Conseil de l'Union européenne se réunira les 9 et 10 décembre 2024 pour discuter et établir les opportunités de pêche liées aux mesures de la CGPM pour la Méditerranée et la mer Noire.
Organisation régionale de gestion des pêches établie par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la CGPM joue un rôle crucial dans la gouvernance des pêches et possède l'autorité pour formuler des recommandations contraignantes pour la conservation des pêches et le développement de l’aquaculture. Sa mission est soutenue par les engagements politiques issus des Déclarations ministérielles de MedFish4Ever et Sofia, visant à inverser la surpêche, protéger les écosystèmes marins et garantir la résilience et la rentabilité du secteur des pêches et de l'aquaculture.
- 11/11/2024 -
La Commission européenne et la Norvège ont récemment scellé un accord sur plusieurs dossiers importants en matière de pêche, mettant en avant l’attribution d’un quota de morue du Svalbard à l’Union européenne. Ce quota, fixé à 2,8274 % du total admissible des captures (TAC) pour les années à venir, représente une quantité de 9 217 tonnes pour l’année 2025. Il permettra aux navires européens de pêcher ce volume de morue aussi bien dans les eaux du Svalbard qu’en eaux internationales. Ce compromis marque une avancée notable dans la coopération entre l’UE et la Norvège dans le domaine de la gestion durable des ressources halieutiques.
Cet accord est le fruit du Dialogue de Haut Niveau, un mécanisme nouvellement instauré à l’initiative de la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et du Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre. Ce dialogue a été conçu pour renforcer la collaboration et trouver des solutions communes aux défis partagés dans la région. La première rencontre de ce dialogue s’est tenue le 15 juillet, coprésidée par le Vice-Président exécutif Maroš Šefčovič et le ministre norvégien des Affaires étrangères Espen Barth Eide. Ce cadre de discussions a permis d’aborder de manière constructive les questions de pêche qui perduraient depuis plusieurs années.
Maroš Šefčovič, Vice-Président exécutif en charge du Pacte vert pour l’Europe, a souligné les bénéfices de ce dialogue, affirmant qu’il a permis d’instaurer une nouvelle dynamique constructive dans les échanges entre l’UE et la Norvège. Selon lui, cet esprit de coopération a permis de surmonter des différends et de trouver des solutions équilibrées et mutuellement avantageuses. M. Šefčovič a cependant reconnu que certains défis persistent dans le secteur de la pêche et a plaidé pour une résolution progressive et méthodique de ces questions sensibles.
La question du quota de morue du Svalbard s’est posée dans un contexte de tensions suite à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, qui a affecté les accords de pêche existants. La Norvège avait, à la suite de cet événement, décidé d’attribuer un quota de morue à l’UE inférieur aux droits de pêche historiques de celle-ci, ce qui avait suscité des inquiétudes parmi les communautés de pêcheurs de plusieurs États membres. L’accord récemment conclu permet donc de restaurer un certain équilibre, en offrant une solution pérenne pour les flottes européennes.
Cet accord a été officiellement scellé par un échange de lettres entre le Vice-Président exécutif Šefčovič et le ministre norvégien Eide. Dans ces lettres, la Commission européenne s’engage également à soutenir une proposition de la Norvège portant sur un quota de sébaste dans les eaux internationales de la mer de Norvège. Cette proposition sera soumise à l’approbation de la Commission des pêches de l’Atlantique du Nord-Est (NEAFC) et intégrée dans les régulations de l’UE à partir de 2025, illustrant ainsi un renforcement de la coopération dans la gestion des ressources en haute mer.
En réaffirmant son engagement envers une coopération constructive, la Commission européenne se déclare prête à continuer de travailler main dans la main avec la Norvège, s’appuyant sur les mesures définies dans cet accord. Le Dialogue de Haut Niveau, qui a démontré son efficacité dans la résolution de questions complexes, restera au cœur de cette collaboration, jouant un rôle essentiel pour aborder les enjeux partagés et promouvoir une gestion durable des ressources halieutiques dans la région.
https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/mex_24_5781
d'olive et des olives de table - 11/11/2024 -
L’inauguration de l’Observatoire européen de l’huile d’olive et des olives de table, qui a eu lieu aujourd’hui à Bruxelles, marque une étape cruciale dans les efforts de la Commission européenne pour promouvoir la transparence et la coopération au sein du secteur oléicole. Cette nouvelle plateforme dédiée à l’échange et à la collaboration réunit des experts représentant toute la chaîne d’approvisionnement, des producteurs aux exportateurs, en vue de favoriser des prises de décisions fondées sur les données. S’inspirant des observatoires déjà en place pour le lait, les cultures et les fruits et légumes, l’observatoire a pour mission de collecter, analyser et diffuser des informations sur les tendances du marché, accessibles à l’ensemble des acteurs du secteur.
La mise en place de cet observatoire arrive à point nommé, compte tenu des défis auxquels est confronté le secteur oléicole de l’Union européenne. Malgré son statut de premier producteur, consommateur et exportateur mondial d’huile d’olive, un secteur à la fois emblématique et vital pour de nombreuses communautés rurales, l’UE a récemment vu sa production affectée par des conditions climatiques extrêmes. Les sécheresses, incendies et anomalies de températures ont contribué à une baisse de 24 % de la dernière récolte par rapport à la moyenne quinquennale. Cette baisse, aggravée par deux mauvaises récoltes consécutives, a engendré une diminution notable des stocks, ainsi qu’une flambée des prix, affectant non seulement les producteurs, mais aussi les exportateurs et les consommateurs de la filière.
Pour la campagne 2023/24, la production d’huile d’olive dans l’UE a atteint 1,5 million de tonnes, soit une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente, mais qui reste encore en deçà des niveaux habituels. Les perspectives pour l’année 2024/25 semblent plus favorables, avec une production qui pourrait revenir à des niveaux plus proches de la normale. Cependant, les contraintes sur l’offre continueront probablement d’exercer une pression à la hausse sur les prix dans les mois à venir. Face à ces défis, la Politique agricole commune (PAC) propose un ensemble de dispositifs de soutien : aides au revenu, incitations pour des pratiques durables, soutiens aux investissements et financement de projets de recherche visant à renforcer la résilience, notamment pour les oliveraies traditionnelles.
En somme, cet observatoire renforcera le secteur oléicole européen en permettant une gestion plus proactive des défis liés à la production, à la volatilité des prix et aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Ce faisant, il soutiendra non seulement la stabilité économique de la filière, mais contribuera aussi à promouvoir un cadre agricole durable et résilient pour l’un des produits les plus emblématiques de l’Union européenne.
l'ensemble de l'UE - 11/11/2024 -
Le nouveau système trans-européen de dédouanement centralisé (CCI) représente une avancée majeure dans la numérisation des procédures douanières en Europe, conformément aux dispositions du Code des douanes de l'Union (UCC). Ce dispositif innovant est désormais accessible aux entreprises européennes dans dix États membres, parmi lesquels figurent la Bulgarie, l'Estonie, l'Espagne, le Luxembourg, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la Croatie et l'Italie. D'autres États membres prévoient de rejoindre ce système dans le courant de l'année, marquant ainsi une intégration progressive et harmonisée au sein de l'Union européenne.
Le CCI permet aux opérateurs économiques de confiance de soumettre leurs déclarations en douane auprès de l'administration des douanes compétente de leur pays d'origine, même si les marchandises sont présentées physiquement dans un autre État membre. Ce mécanisme centralisé et numérique facilite le traitement des déclarations et la libération des marchandises, en garantissant une coordination efficace entre les autorités douanières concernées. En tant que guichet unique, l'administration des douanes responsable simplifie les procédures, réduisant ainsi les formalités pour les entreprises tout en accélérant les échanges commerciaux.
Cette nouvelle approche favorise une coopération renforcée entre les administrations douanières des États membres, en leur permettant d'agir comme une autorité unique dans le cadre du dédouanement des marchandises. Le système repose sur l'échange électronique d'informations entre les différents bureaux de douane, ce qui allège la charge administrative tant pour les autorités que pour les entreprises.
Pour les opérateurs économiques de l'Union, le CCI est un outil stratégique qui contribue à réduire les charges administratives tout en soutenant la croissance des entreprises et en facilitant le commerce transfrontalier grâce à des procédures simplifiées. La première phase du système, déjà en cours, permet le traitement automatisé des déclarations douanières standard pour divers régimes, tels que la mise en libre pratique, l'entreposage douanier, le perfectionnement actif ou l'utilisation finale. Cette automatisation réduit considérablement les délais de traitement et améliore l'efficacité globale des transactions.
Pour bénéficier des simplifications offertes par le CCI, les opérateurs économiques doivent obtenir une autorisation spécifique, délivrée par les autorités douanières de l'État membre où ils sont établis, conformément aux dispositions de l'article 179 du Code des douanes de l'Union. La prochaine étape, prévue pour le 2 juin 2025 selon le programme de travail de l'UCC, étendra les fonctionnalités du CCI pour inclure la gestion des déclarations simplifiées, des déclarations complémentaires, l'enregistrement dans les registres du déclarant, ainsi que la prise en charge des marchandises soumises aux droits d'accise et des échanges avec les territoires fiscaux spéciaux de l'UE.
- 11/11/2024 -
L'événement, inauguré par Mohamed Warsama Dirieh, Ministre du Commerce et du Tourisme de Djibouti et coordinateur du groupe des PMA (Pays les Moins Avancés) à l'OMC, a rassemblé des personnalités influentes du commerce international. Parmi elles figuraient des représentants de plusieurs grandes puissances commerciales, telles que la Chine, l'Inde, l'Union européenne, et les États-Unis, qui ont tous exprimé leur soutien à une meilleure intégration des PMA dans l'économie mondiale.
Ib Petersen, ambassadeur du Danemark et président du Sous-Comité des PMA, a mis en avant la nécessité de créer des conditions favorables pour permettre aux PMA de saisir de nouvelles opportunités et de renforcer leur présence sur les marchés mondiaux. Les PMA ont souligné l'importance d'un accès préférentiel aux marchés et des flexibilités prévues dans les accords de l'OMC, afin de stimuler un développement économique durable et inclusif.
Cependant, les défis restent nombreux pour les PMA. Ils doivent faire face à des barrières non tarifaires, à des limitations en matière d'offre, aux disparités numériques, au changement climatique et à la sortie progressive de la catégorie des PMA. Ces enjeux complexes nécessitent un soutien continu pour diversifier les exportations et renforcer les capacités productives.
Les membres de l'OMC ont pris des engagements concrets en faveur des PMA. La Chine, par exemple, a supprimé les droits de douane sur les biens et services en provenance des PMA et a prévu une période de transition pour ceux qui quittent cette catégorie. L'Union européenne a mis en avant des initiatives visant à favoriser l'intégration économique africaine. De plus, l'Inde et les États-Unis ont présenté des programmes de coopération dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'agriculture pour appuyer les PME et les agriculteurs des PMA.
Les discussions ont aussi permis de saluer les progrès réalisés récemment, notamment avec la décision ministérielle sur la transition des PMA. Des initiatives comme "Aide pour le commerce" et le Cadre intégré renforcé (CIR) jouent un rôle crucial pour pallier les contraintes des PMA et les aider à surmonter les défis liés à leur développement économique.
En conclusion, cet événement a réaffirmé l'importance d'un soutien international à long terme pour les PMA, afin de faciliter leur intégration dans l'économie mondiale. Les débats ont
démontré que le commerce, lorsqu'il est inclusif et équitable, peut devenir un véritable levier de développement pour ces pays, contribuant ainsi à un avenir plus prospère et durable.
https://www.wto.org/english/news_e/news24_e/ldevc_11nov24_e.htm