Agrinova.ma - LES ECHOS DE BRUXELLES N°317 : du 13 au 17 Janvier 2025
20-01-2025

LES ECHOS DE BRUXELLES N°317 : du 13 au 17 Janvier 2025

OMC : L'Allemagne renforce son appui aux économies en développement pour le respect des normes alimentaires et commerciales 

 15/01/2025 -

L’Allemagne a récemment annoncé une nouvelle contribution financière significative pour appuyer la stratégie 2025-2030 du Standards and Trade Development Facility (STDF). Ce programme international vise à renforcer les capacités sanitaires et phytosanitaires (SPS) dans les économies en développement. L’objectif principal est de favoriser un commerce sûr et inclusif, tout en mettant l’accent sur l’innovation, la durabilité et l’intégration d’enjeux transversaux tels que l’égalité des genres et la protection de l’environnement.

La Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a exprimé sa reconnaissance envers l’Allemagne pour son engagement constant. Selon elle, ce soutien intervient à un moment crucial, alors que le monde fait face à des défis croissants tels que le changement climatique, l’incertitude économique et les transformations technologiques. Elle a souligné que des systèmes SPS solides sont des biens publics mondiaux essentiels pour protéger la santé, améliorer le bien-être et garantir des moyens de subsistance durables.

Dr Ariane Hildebrandt, Directrice générale au ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), a rappelé le rôle clé du STDF dans la promotion du commerce international pour les pays en développement. Elle a mis en lumière les deux décennies de succès du STDF dans la création de partenariats, le traitement des enjeux sanitaires et alimentaires critiques, et la mise en œuvre d’innovations à fort potentiel. Pour elle, le commerce sûr est un levier stratégique pour améliorer la sécurité alimentaire et générer des revenus dans les pays partenaires, tout en tenant compte des défis posés par des normes commerciales de plus en plus strictes et les effets des crises climatiques et économiques.

La nouvelle contribution allemande vise à transformer les systèmes agricoles et alimentaires des pays en développement en les rendant plus résilients face au changement climatique et à la perte de biodiversité. Ce financement aidera également ces pays à surmonter des obstacles structurels, comme l’amélioration de la sécurité alimentaire locale, l’intégration accrue dans les chaînes de valeur mondiales et l’utilisation du commerce pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté.

Le STDF, fruit d’une collaboration entre des institutions internationales telles que la FAO, l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’OMC, s’efforce de promouvoir un commerce inclusif et sécurisé. En répondant aux besoins évolutifs en matière de normes SPS, il contribue activement à une croissance économique durable et à la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies.

Cette initiative souligne le rôle déterminant des partenariats internationaux pour relever les défis mondiaux. En renforçant les capacités des pays en développement, l'Allemagne et le STDF posent les bases d’un avenir plus équitable et durable pour le commerce et la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale.

https://www.wto.org/english/news_e/pres25_e/pr971_e.htm

 

UK – Allemagne : Interdiction de l’importation de bovins et de moutons en provenance d’Allemagne

 - 14/01/2025 -

En réponse à la confirmation récente d'un cas de fièvre aphteuse en Allemagne, le gouvernement britannique a rapidement mis en œuvre une série de mesures de précaution visant à prévenir la propagation de la maladie. L'importation de bovins, de porcs et d'ovins en provenance d'Allemagne a été interdite, tandis que les certificats sanitaires pour les animaux présentant un risque de fièvre aphteuse, y compris tous les animaux vivants et la viande fraîche, ne seront plus délivrés. Ces mesures sont destinées à protéger les agriculteurs britanniques, qui sont confrontés à des risques considérables pour leurs moyens de subsistance, et à garantir le maintien de la santé du cheptel britannique.

Bien qu'aucun cas de fièvre aphteuse n'ait été confirmé au Royaume-Uni, le Chief Veterinary Officer a invité les éleveurs à rester vigilants. La fièvre aphteuse est une infection virale très contagieuse qui touche les animaux biongulés, notamment les bovins, les ovins et les porcins. Bien qu'elle ne présente pas de risque direct pour la santé humaine ou la sécurité alimentaire, son impact sur les populations animales peut être grave. La maladie cause des dommages économiques importants, principalement en raison des pertes de production et de l'imposition de restrictions commerciales, car les pays touchés perdent l'accès aux marchés internationaux du bétail et des produits d'origine animale, tels que la viande et le lait. Pour empêcher la propagation de la maladie, il est essentiel que les mesures de biosécurité soient strictement respectées par toutes les personnes impliquées dans l'élevage.

Les éleveurs doivent être attentifs aux signes cliniques spécifiques de la fièvre aphteuse, qui varient selon les espèces. Chez les bovins, la maladie se manifeste généralement par des cloques et des plaies sur les pieds, la bouche et la langue, accompagnées de fièvre, de boiterie et d'une réticence à s'alimenter. Chez les ovins et les porcins, la boiterie est souvent le signe le plus marquant, avec la possibilité d'apparition de cloques sur les sabots. Christine Middlemiss, a souligné l'importance de maintenir des pratiques de biosécurité rigoureuses et de signaler sans délai tout cas suspect à l'Agence de santé animale et végétale. Une détection précoce et une réaction rapide sont essentielles pour éviter qu'un foyer ne s'aggrave.

Outre les mesures immédiates, le gouvernement britannique a réalisé un investissement important dans l'infrastructure vétérinaire du pays. Un investissement de 200 millions de livres sterling a été alloué aux installations de recherche et de tests en laboratoire de Weybridge, renforçant ainsi la capacité du Royaume-Uni à répondre aux menaces de maladies animales telles que la fièvre aphteuse. Le ministre de l'agriculture, Daniel Zeichner, a assuré le public que le gouvernement restait déterminé à protéger les agriculteurs et la sécurité alimentaire du pays. Le gouvernement continuera à suivre la situation de près et à collaborer avec les autorités allemandes pour gérer le risque d'apparition de nouveaux foyers. Si la maladie se propage, d'autres pays pourraient être ajoutés à la liste des pays soumis à des restrictions d'importation.

Ces mesures soulignent l'engagement du gouvernement britannique à protéger l'agriculture britannique de la menace de la fièvre aphteuse, en accordant la priorité à la santé du bétail et à la stabilité de l'économie agricole.

 https://www.gov.uk/government/news/government-introduces-import-ban-of-cattle-pigs-and-sheep-from-germany-to-protect-farmers-after-foot-and-

 

Bilan hebdomadaire des marchés de fruits et légumes : les prix des fruits et légumes repartent à la hausse

 - 13/01/2025 -

La deuxième semaine de 2025 a vu une reprise progressive de l'activité des participants sur les plates-formes commerciales régionales pour les fruits et légumes, bien qu'elle ne soit pas encore revenue aux niveaux d'avant les vacances. La dynamique du marché a été influencée par divers facteurs, notamment la disponibilité des différents produits et les tendances régionales en matière de prix.

Les carottes sont arrivées en tête en termes de volume d'offre, avec des prix qui ont continué à augmenter. Cette augmentation de l'offre de carottes a été notable dans cinq pays, dont l'Égypte, qui a proposé des carottes de la récolte 2025. Le chou blanc, les oignons et les pommes de terre ont également connu une activité importante, le chou blanc et les pommes de terre étant très demandés. Toutefois, les participants ukrainiens prévoient une pénurie de pommes de terre de semence cette année, ce qui pourrait avoir un impact sur les approvisionnements futurs.

Dans le segment des fruits, les pommes ont dominé le marché, avec des représentants de quatre pays qui les vendent activement. La popularité des pommes importées s'accroît au Maroc, ce qui augmente la demande globale. Les kakis, les raisins et les mandarines sont d'autres fruits dont les ventes ont été considérables. Les grenades et les citrons ont également fait l'objet de ventes actives, bien qu'ils n'aient pas été aussi bien représentés.

L'évolution des prix a varié selon les régions. En Ukraine, les prix du chou blanc, des carottes, des oignons et des concombres de serre ont continué à augmenter, une tendance qui s'est amorcée avant les vacances. À l'inverse, le prix des tomates de serre a commencé à diminuer. Les poivrons ont également vu leur prix augmenter, tandis que le coût du chou-fleur et du brocoli a fortement augmenté. Le prix des légumes verts est resté stable.

En Ouzbékistan, les prix des légumes de serre, des oignons et des carottes ont commencé à baisser. Les mandarines ont été vendues à des prix inférieurs à ceux de la période précédant les fêtes. Toutefois, le prix des poires a augmenté et la fourchette de prix des pommes s'est rétrécie.

Les exportateurs égyptiens ont réduit les prix des mandarines et des citrons, ce qui a contribué à renforcer leur position sur les marchés étrangers. Cette réduction de prix était une mesure stratégique pour rester compétitif et étendre leur part de marché.

Dans l'ensemble, les plateformes commerciales ont vu la participation de dix pays, l'Ukraine, l'Ouzbékistan, l'Iran, l'Égypte et la Pologne arrivant en tête du nombre d'offres.

https://east-fruit.com/en/horticulture-market/market-reviews/weekly-produce-market-review-prices-for-fruits-and-vegetables-are-going-up-again/

 

François Bayrou dénonce la stratégie de domination mondiale de la Chine : tensions commerciales en hausse

 - 14/01/2025 -

Le Premier ministre français, François Bayrou, a fermement dénoncé mardi la stratégie de domination mondiale menée par la Chine, qu’il accuse d’inonder les marchés internationaux avec ses exportations. Lors de son premier grand discours politique depuis sa prise de fonction, Bayrou a mis en lumière le dépassement d’un seuil symbolique : le surplus commercial chinois a atteint mille milliards de dollars, fruit, selon lui, d’une stratégie méticuleusement élaborée depuis une décennie. L’objectif ultime de cette politique, a-t-il déclaré, est de supplanter les industries européennes, y compris celles de la France.

Succédant à Michel Barnier après un vote parlementaire en décembre, Bayrou a également exprimé ses doutes quant à la capacité des États-Unis à contrer les ambitions commerciales de la Chine. Selon lui, Washington adopte une posture similaire de domination mondiale, bien que par des voies distinctes. Ce constat intervient dans un climat de tensions croissantes entre l’Union européenne et la Chine. En 2024, la Chine a enregistré un excédent commercial record, avec une hausse de 3 % de ses exportations vers l’UE, tandis que ses importations ont chuté de 4,4 %, y compris une baisse notable de 5,9 % en provenance de France.

 

Bayrou a présenté cette dynamique comme une offensive chinoise visant à asseoir sa domination économique, technologique, diplomatique et militaire. Cette montée en puissance suscite des inquiétudes croissantes en Europe, notamment après que Pékin a lancé une enquête de rétorsion ciblant les producteurs français de cognac. Cette mesure, perçue comme une riposte aux taxes imposées par l’UE sur les importations de véhicules électriques chinois, alimente les tensions commerciales. Bayrou a annoncé son intention d’aborder ce différend lors d’un prochain déplacement en Chine, témoignant de l’importance de ce dossier dans les relations franco-chinoises.

En parallèle, l’Union européenne a également critiqué la Chine pour ses restrictions d’accès au marché de la santé aux entreprises étrangères, exacerbant davantage les désaccords économiques entre les deux blocs. Ces divergences reflètent un bras de fer stratégique entre l’Europe et Pékin, alors que la Chine poursuit ses ambitions globales avec une intensité qui alarme les décideurs européens. Dans ce contexte, la France et ses partenaires européens sont confrontés au défi de défendre leurs intérêts économiques tout en naviguant dans un paysage géopolitique de plus en plus complexe.

https://www.politico.eu/article/eurozone-inflation-bumps-up-again-in-december-driven-by-energy-services/

 

UE – Chine : La Commission évalue les prochaines étapes de la lutte contre la discrimination dans les marchés publics chinois 

- 14/01/2025 -

Un rapport récent met en évidence des pratiques discriminatoires persistantes à l'encontre des dispositifs médicaux européens sur les marchés publics en Chine. Fruit de la première enquête réalisée dans le cadre de l’Instrument international de passation de marchés (IPI) de l’Union européenne (UE), ce document présente des preuves claires de l'accès limité, injuste et discriminatoire imposé par la Chine aux producteurs européens dans ce secteur crucial.

Face à cette situation, l'UE réaffirme son engagement en faveur d’un dialogue constructif avec la Chine. L'objectif est de résoudre ces problèmes et de supprimer les mesures discriminatoires identifiées. Cependant, en l’absence de solution acceptable, la Commission européenne envisage sérieusement d’adopter des mesures dans le cadre de l’IPI. Parmi ces mesures pourraient figurer des restrictions ou même l’exclusion de soumissionnaires chinois des marchés publics de l’UE, si ces actions s’avèrent être dans l’intérêt de l’Union.

Le rapport souligne que la Chine pratique différentes formes de discrimination, directe et indirecte, contre les dispositifs médicaux européens. Ces pratiques restreignent de manière significative l'accès au marché public chinois, affectant l'ensemble des catégories de produits médicaux. Ce constat contraste fortement avec la situation en Europe, où le marché public est considéré comme l'un des plus ouverts et accessibles au monde. Les exportations chinoises de dispositifs médicaux vers l’UE ont d’ailleurs connu une augmentation de plus de 100 % entre 2015 et 2023, témoignant de l’ouverture du marché européen.

L’Instrument international de passation de marchés, entré en vigueur le 29 août 2022, a pour mission de rééquilibrer les opportunités pour les entreprises européennes dans les appels d'offres internationaux. Ce mécanisme vise à encourager l'ouverture réciproque des marchés publics mondiaux aux opérateurs économiques européens et à leurs produits. L’enquête concernant les pratiques chinoises dans le domaine des dispositifs médicaux, lancée le 24 avril 2024, constitue la première application concrète de ce règlement.

Toute mesure envisagée dans le cadre de l’IPI devra respecter les principes de proportionnalité et d'efficacité, tout en prenant en compte les éventuels enjeux d'approvisionnement. Ces considérations visent à garantir un impact équilibré et pertinent, tout en répondant aux pratiques discriminatoires dénoncées dans le rapport.

 https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/ip_25_252

 

La commission : Lancement de consultations publiques sur le format uniforme des plans de restauration de la nature des États membres

- 13/01/2025 -

La Commission européenne a ouvert aujourd’hui une période de consultation publique sur le format uniforme destiné aux plans nationaux de restauration des États membres dans le cadre du Règlement sur la restauration de la nature. Ce format innovant illustre l’utilisation d’outils numériques pour réduire la charge administrative, en réutilisant les informations existantes et en adoptant le principe du « reporting unique ».

Ce format se veut un outil dynamique et transparent, apportant une sécurité juridique tout en allégeant considérablement la charge de travail des États membres. Il évite la redondance dans les rapports, pré-remplit les données lorsque cela est possible, et favorise une utilisation simple et intuitive. En offrant une structure uniforme mais adaptable, il garantit que toutes les parties prenantes, notamment les autorités publiques à tous les niveaux, les citoyens, les agriculteurs et les entreprises, puissent s’informer et participer aux mesures de restauration prévues par le Règlement.

Le format facilite également la comparaison et l’évaluation des plans nationaux entre les États membres, permettant de suivre les progrès dans le temps. En effet, les plans incluront les mesures de restauration envisagées, le calendrier de leur mise en œuvre ainsi que les ressources financières nécessaires.

Entré en vigueur en août 2024, le Règlement sur la restauration de la nature constitue une législation phare visant à restaurer la santé et la productivité des écosystèmes européens. La restauration de la nature est essentielle pour la sécurité économique et le bien-être à long terme de l’UE, car 70 % de l’économie dépendent des services écosystémiques. Des écosystèmes sains protègent les villes contre les inondations, les forêts contre les incendies et soutiennent la production alimentaire grâce à la pollinisation et à la fertilité des sols. Ils garantissent également de l’eau potable propre et un air sain.

Ce format uniforme présente de nombreux avantages. Il assure une harmonisation juridique, en garantissant que les plans respectent les exigences du Règlement, et améliore leur lisibilité pour les citoyens et les parties prenantes. Il facilite la comparaison entre les plans des différents États membres et leur évaluation sur la base de critères communs. Grâce à une meilleure réutilisation des données collectées dans d’autres politiques, il limite les efforts de collecte d’informations. Il permet également une analyse plus efficace des données, réduit les ambiguïtés et encourage le partage des bonnes pratiques.

En outre, ce format renforce l’implication des parties prenantes en permettant des contributions plus ciblées et pertinentes. Enfin, il soutient le suivi et la communication des progrès, grâce à un cadre cohérent pour la planification, le contrôle et le rapportage des résultats au fil du temps. Ainsi, le format uniforme représente une avancée majeure dans la mise en œuvre du Règlement et le suivi des efforts de restauration de la nature en Europe.

https://environment.ec.europa.eu/news/commission-launches-consultation-nature-restoration-plans-2025-01-13_en?prefLang=fr

 

L'édition 2025 de la Semaine européenne de l'énergie durable (EUSEW) sera consacrée à une transition verte équitable et compétitive 

- 13/01/2025 -

La Commission européenne a récemment annoncé la tenue de la 19e édition de la Semaine européenne de l’énergie durable (EUSEW) du 10 au 12 juin 2025 à Bruxelles et en ligne. Placé sous le thème « Alimenter une transition verte équitable et compétitive », cet événement emblématique représente le plus grand rassemblement annuel en Europe consacré aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Cette nouvelle édition mettra particulièrement en avant les priorités énergétiques de la Commission européenne, menée par Ursula Von der Leyen dans le cadre de son second mandat.

Dans un esprit de collaboration avec la communauté des énergies propres, la Commission a ouvert plusieurs appels à contributions. Les participants sont invités à soumettre des propositions de sessions politiques, à candidater aux prestigieux prix EUSEW ou encore à contribuer à d’autres initiatives liées à l’événement. Ces actions visent à concevoir un programme inclusif et diversifié, enrichi par les points de vue de l’industrie, de la société civile, des experts politiques et des universitaires.

Dan Jørgensen, le nouveau Commissaire européen à l’Énergie et au Logement, prendra part à cet événement pour la première fois. Il a rappelé que les politiques énergétiques se trouvent au cœur des défis majeurs auxquels l’Europe est confrontée, qu’il s’agisse de la compétitivité économique, de la sécurité énergétique, de la création d’emplois ou de la lutte contre le changement climatique. Il a également insisté sur la nécessité d’intensifier les investissements dans les technologies et les énergies propres afin de réduire les coûts énergétiques, de mettre fin à la dépendance aux combustibles fossiles russes et de garantir une transition juste et équitable pour tous. Dans cette optique, la Commission prévoit de dévoiler, dans les 100 premiers jours de son mandat, un « Pacte industriel pour une énergie propre » ainsi qu’un plan d’action pour une énergie abordable, répondant ainsi aux attentes des entreprises et des ménages européens.

L’événement sera également l’occasion de célébrer les réalisations exceptionnelles dans le domaine de l’énergie durable. Les EUSEW Awards mettront en lumière les projets et les individus les plus remarquables dans trois catégories : Innovation, Action énergétique locale et Femme dans l’énergie.

Avec ce large éventail d’initiatives, l’EUSEW 2025 promet d’être une étape cruciale pour mobiliser les acteurs européens autour d’une transition énergétique à la fois

compétitive, équitable et durable, contribuant ainsi à façonner l’avenir énergétique de l’Europe.

 https://commission.europa.eu/news-and-media/news_en?prefLang=fr&page=2

 

Les émissions de gaz à effet de serre de l'UE réduites de 7 % en 2023 

- 13/01/2025 -

L'Union européenne a observé une diminution significative de ses émissions de gaz à effet de serre, un phénomène qui s'inscrit dans un effort continu visant à réduire l'empreinte carbone du continent. Les émissions totales, provenant des activités économiques et des ménages, ont atteint 3,4 milliards de tonnes équivalent CO2, marquant une baisse de 7 % par rapport à l'année précédente et de 18 % par rapport à 2013. Cette réduction témoigne des progrès accomplis dans la transition vers une économie plus verte et durable, avec des efforts soutenus pour diminuer les émissions dans presque tous les secteurs économiques.

Le secteur de l'approvisionnement en électricité, gaz, vapeur et air conditionné a enregistré la plus forte baisse, avec une diminution de 43 %, représentant 448 millions de tonnes d'équivalent CO2. Cette chute importante est le fruit de l'accroissement des énergies renouvelables et de l'amélioration de l'efficacité énergétique dans les systèmes de production et de distribution. D'autres secteurs ont également contribué à cette réduction des émissions. L'exploitation minière et l'extraction de carrières ont réduit leurs émissions de 25 %, soit 18 millions de tonnes, tandis que les secteurs des services et de la fabrication ont respectivement diminué leurs émissions de 20 % et 17 %, correspondant à des réductions de 54 et 142 millions de tonnes d'équivalent CO2.

Cependant, un secteur a dévié de cette tendance générale de réduction : celui des transports et du stockage. En 2023, ce secteur a enregistré une augmentation de ses émissions de 14 % par rapport à 2013, un phénomène préoccupant, étant donné l'importance de cette activité dans les émissions globales. Cette hausse peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment la croissance du secteur du transport de biens et de personnes, ainsi qu'une augmentation de la demande en matière de mobilité, malgré les efforts pour promouvoir des alternatives plus écologiques.

Parallèlement à la réduction des émissions globales, l'Union européenne a réussi à réduire l'intensité des émissions de gaz à effet de serre, mesurée par la quantité d'émissions par unité de valeur ajoutée brute dans l'économie. Entre 2013 et 2023, l'intensité des émissions a chuté de 32 %, un signe que la croissance économique peut se dissocier de la hausse des émissions. En effet, la valeur ajoutée brute de l'économie européenne a progressé de 19 %, tout en enregistrant une réduction substantielle des émissions. Ce découplage est particulièrement manifeste dans certains États membres, comme l'Estonie, qui a réduit son intensité des émissions de 61 %, l'Irlande (-50 %) et la Slovénie (-41

%), illustrant les efforts ambitieux de ces pays pour allier croissance économique et respect des objectifs climatiques.

Dans l'ensemble, bien que des défis subsistent, notamment dans le secteur des transports, les résultats de 2023 témoignent des progrès réalisés par l'Union européenne dans la lutte contre le changement climatique, tout en soutenant son développement économique. Ces efforts devraient se poursuivre avec des politiques plus ambitieuses et des investissements accrus dans les technologies vertes pour garantir un avenir durable pour la région.

https://ec.europa.eu/eurostat/en/web/products-eurostat-news/w/ddn-20250113-1

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